*Le vent est ton ami. Tu ne dois pas chercher à le contrôler, ni le plier à ta volonté, mais lui demander de te rendre service.*
"Bien, maître."
Assise dans le désert, Rayn avait les yeux clos. Se remémorant l'entraînement qu'elle avait accompli durant sa période de captivité, elle libéra peu à peu son chakra. Un tourbillon se forma peu à peu autour d'elle, repoussant au loin le sable tandis qu'elle se mit à flotter à l'intérieur du mur de vent qui l'entourait.
*Plus ton chakra sera puissant, plus le vent soufflera fort.*
Libérant de plus en plus de chakra, la vitesse du tourbillon augmenta pour devenir un début de petite tornade, recouvrant uniquement la jeune fille qui commencait à suer sous l'effort, sueur accentuée par la chaleur du désert.
*Lorsque tu auras quelque chose de précieux à protéger, alors le vent t'obéira complétement, et ta puissance grandira.*
Repensant à sa famille, à toute la haine qu'elle avait accumulée durant son esclavage, elle ouvrit grand les yeux et hurla...
Pour se retrouver assise de nouveau sur le sable.
Le tourbillon s'était arrêté, et Rayn ruisselait de sueur. Pourquoi ? La réponse était pourtant si simple... le vent n'accepterai pas pour maîtresse une personne succombant à la haine. De plus, elle se persuadait elle-même n'avoir rien à protéger. En ces conditions, comment demander à un élément naturel de lui prêter sa force ? Certes, elle pouvait toujours changer la nature de son chakra... mais le vent résultant n'aurait pas la même force.
Et puis, le Kazekage... il lui avait ordonné de rencontrer le plus vite possible le dénommé Gaara, et de l'accompagner en tant que coéquipier. Un vulgaire kôhai ! Elle était de deux ans son ainée, mais le Kazekage n'avait rien voulut entendre. Soit disant que Gaara était plus puissant qu'elle, et qu'il était d'une grande valeur pour le village...
"Foutaises. Ne te fais pas d'illusions, ma fille... tu n'es pas d'ici, on ne t'acceptera jamais comme une vraie shinobi. Mais tu étais au courant avant de venir, hein... Il t'avait prévenu."
S'étirant, Rayn s'allongea sur le sol et empoigna son katana par le fourreau, avant de le placer au-dessus d'elle et de le dégainer. Il était magnifique... cadeau de son ancien tortionnaire. Combien de fois avait-elle souillée cette lame avec le sang d'un ennemi ou d'un animal sauvage ?
Rengainant l'arme, la jeune fille bailla et ferma les yeux. Si elle devait accompagner Gaara, ce serait lui qui viendrait à elle... il était hors de question qu'elle se fatigue à lui courir après à Konoha.
"Un jour, je leur montrerai... je serais digne de vous, maître."